La semaine Bleue

La semaine bleue aura lieu du 5 au 9 octobre. Elle permet de mettre en lumière les personnes âgées, évoquer leur place dans la société et se rendre compte de leurs difficultés. Voici les réflexions des résidents sur ces thématiques :

« Nous avons un devoir de transmission, de conseil qui n’est pas forcément écouté par nos enfants ou petits-enfants, mais ils nous demandent quand-même ! »

« Nous avons un rôle de mémoire en rappelant notre histoire de famille, notre voisinage, notre vécu. Du coup, nous pouvons rendre service grâce à notre expérience de la vie. »

« Nos difficultés actuelles sont de vivre avec un plusieurs handicaps qui impliquent qu’on ne peut plus se débrouiller seul. Certains ont besoin d’aide pour entretenir la maison, rentrer le bois, cuisiner, parfois s’habiller, se déplacer. Nous nous fatiguons plus rapidement. Pour d’autres, c’est la crainte de perdre la mémoire, ou bien de se sentir isolé, être seul lors des fêtes… »

« Mais à partir de quel âge est-on une personne âgée ?

Cela dépend de son état de santé et de son tempérament. Chacun se sent âgé selon sa santé. C’est dans la tête ! Il y a des vieux qui sont jeunes et des jeunes qui sont vieux. Et vous, quelle est votre réponse ? »

Les résidents ouvrent le débat… Ils attendent votre réponse par courrier postal ou mail (animation@ehpad-cordes.fr).

Durant le confinement de l’EHPAD (mars à juin), les résidents comprenaient la nécessité des mesures mises en place : fin des visites, arrêts des animations… Ils ont su témoigner après coup de la rudesse de cette période :

« Nous nous sentions privés de liberté car les sorties en famille avaient été annulées, tout comme les sorties prévues en animation. Les visites des familles avaient également été interrompues ainsi que les intervenants extérieurs (coiffeuse, prêtre, chorale, spectacles…) Du coup on vivait au ralenti ! »

Après une légère période d’accalmie durant la période estivale, le coronavirus se propage à nouveau rapidement dans le Tarn. Afin de protéger les résidents de l’EHPAD, l’établissement a fermé temporairement ses portes, le temps de procéder à des tests nasopharyngés du personnel et des résidents et de recevoir les résultats.

« C’était difficile. Nous nous sommes tous fait tester. Nous avions une légère appréhension, finalement la sensation est désagréable mais ça ne fait pas mal. C’est tout à fait normal de se faire tester et c’est une précaution. Du coup nous comprenons cette fermeture de l’EHPAD, c’est pour notre sécurité.

Nous n’avons jamais vécu d’épidémie comparable. Nous avions entendu parler de la grippe espagnole par nos parents, mais c’était de plus courte durée et la population n’était pas isolée comme à l’heure actuelle.

Nous subissons la situation mais nous la supportons en se disant que ça ira bientôt mieux ; après la pluie vient le beau temps. Il faut garder espoir. »

Aujourd’hui, l’équipe de direction et les élus sont sensibles à la question de la fermeture de l’établissement et prendront le soin de mesurer le bénéfice / risque de chaque recommandation, et, en concertation avec les familles, proposeront peut-être des aménagements aux directives nationales. C’est pourquoi, l’EHPAD a fait le choix de maintenir les intervenants extérieurs (animations) tandis que le niveau de vigilance EHPAD a été porté au rang 2 et prévoit l’annulation des intervenants extérieurs. Dans la mesure où ces derniers sont à même de respecter les gestes barrières, nous estimons qu’ils ne font pas prendre plus de risques aux résidents. Aussi, nous faisons le choix, en concertation avec les familles, de maintenir (encore) de la vie extérieure dans notre établissement.