Le Musée d’art moderne et contemporain de Cordes sur Ciel présente, du 29 juin au 12 septembre 2018, l’exposition Terrae incognitae, consacrée à l’artiste Jacques Blanpain.
peintures, dessins, sculptures
Pour n’avoir pas assez de mots, l’artiste dessine.
Sensible aux mondes qui l’entourent, c’est en plasticien qu’il réagit aux frissonnements, aux bouleversements qui nous secouent. Il multiplie les outils d’expression, qu’ils soient dessin, peinture, sculpture voire appropriation de l’espace.
Depuis quatre ans, navigant entre figuratif et abstraction, Jacques Blanpain travaille simultanément sur deux séries :
Portulans, où pour tenter de dessiner le monde, il explore la terre.
Il fait naître des territoires, se bousculer des îles, creuse le lit de fleuves et fait se brasser des courants. Il trace des cartes fantasmatiques dans lesquelles les routes du regard, par des changements de cap, s’entrecroisent, permettant ainsi de multiples explorations.
Le chemin est plus important que la destination, pourvu que l’on se perde.
Dans Exil, les souvenirs d’enfance bousculent la réalité.
Calais et ses bourgeois ; le bronze de Rodin ; 1346, la reddition de la ville.
Étrange télescopage de l’Histoire, spécieux, peut-être.
Calais, impasse pour des milliers d’exilés.
Sur des routes hostiles, des chemins poussiéreux, des populations chassées souffrent et avancent - errances hasardeuses et dangereuses -, trop souvent disparaissent, englouties.
Semer des cailloux permettrait-il de retrouver le chemin ?
« Je dessine parce que les mots me manquent. Parce qu’un dessin est souvent plus direct et touche plus facilement. Le figuratif pour dire, l’abstrait pour créer l’émotion. C’est prendre le temps de le faire. C’est prendre le temps de voir, de regarder. J’aime à penser que les murs sont faits pour nous rentrer dedans et pour nous parler. »