Dessiner des histoires, c’était mon seul langage à quatre ans, ma façon de communiquer », confie Elisabeth Gore à Catherine Rigollet en octobre 2016 pour L’Agora des Arts.fr. Mais quand la parole est venue, l’artiste en herbe n’a pas pour autant abandonné crayons et pinceaux. Modèle d’un sculpteur dès l’adolescence, fascinée par la lumière de la Côte d’opale qui l’a vue naître en 1963, motivée par l’implication et la justesse de l’œuvre de peintres et sculpteurs du Nord rencontrés dans sa jeunesse tels Eugène Leroy, Jacques Dodin et Charles Gadenne, elle a poursuivi naturellement son inclination : peindre pour raconter des histoires, ou plus exactement la sienne. Pour ne pas oublier d’où elle vient, apaiser des tourments peut-être, comme certaines de ses œuvres : Briser le silence, Le désir de réparation, Météore déchue, Naître malgré tout… nous le suggèrent.
Il faut prendre le temps de regarder ce monde entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, habité par une méditation sur l’usure du temps, la disparition, les obstacles, et nourri de ces innombrables choses vues ou vécues que l’artiste elle-même ne saurait toujours expliquer. Un univers poétique et complexe, que l’on perçoit de prime abord immobile, dépeuplé, avant que quelques traces humaines ou végétales viennent le réveiller, tel l’espoir d’un nouveau souffle de vie jaillissant du cosmos.
Peintures à découvrir du 15 septembre au 1er novembre au musée d'art moderne et contemporain, Maison du Grand Fauconnier, tous les jours sauf le mardi 10h30 - 12h30 et 14h -18h – Entrée libre - Vernissage vendredi 15 septembre à partir de 18h30